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CRITIQUE FLASH LES AMOURS D’ANAÏS – SEMAINE DE LA CRITIQUE

14 Juil 2021

Comment ne pas résister au charme d’Anaïs (Anaïs Demoustier) ? Elle est belle, jeune, fougueuse et rêve de vivre la plus belle des romances. Célibataire depuis peu, elle a d’abord une aventure avec un homme qui a deux fois son âge (Denis Podalydès), rencontre sa femme écrivaine (Valeria Bruni Tedeschi) et en tombe immédiatement sous le charme.

Anaïs ne sait pas vraiment ce qu’elle veut, au fond… Elle veut juste vivre libre, emportée par ses pulsions, ses coups de foudre. A y regarder de plus près, Anaïs se cherche peut-être elle-même : la femme dont elle est amoureuse pourrait très bien être elle, quelques 20 années dans le futur.

Charline Bourgeois-Tacquet nous présente ici une œuvre sur la recherche de soi, de son identité. Un film sur une jeunesse insouciante, naïve. Un film indéniablement sur le désir.

S’il est agréable à regarder, le film manque sans doute de maturité pour nous émouvoir réellement. Ceci dit, la réalisation est de qualité, de rythme est bien mené, et le casting est sans faille. La pétillante Anaïs rayonne pendant tout le film, à la recherche de l’amour impossible, et plus encore à la recherche de sa propre personnalité, pour s’affirmer en tant qu’être aimant et aimé.

Robin Entreinger

Premier film de la réalisatrice et un film qui se cherche autant sur le fond et sur la forme. Il peine à démarrer puis connais des accélérations puis retombe dans des moments qui se perdent. Ce qui manque peut-être c’est une tension qui parcourrait le film et aiderait à traverser ces différents mouvements inégaux. Il y a de l’humour, un fond dramatique, des situations cocasses, de la sensualité, ça part dans tous les sens. On est souvent déroutés en cherchant à se rattraper à des branches puis on comprend que ce n’est qu’Anaïs qui tient tout, que la vision chaotique que l’on a est sa vision, seule elle peut donner un sens à tout cela, c’est toute la force de son personnage. Et pour cela, la fin est très réussie car la réalisatrice sait mettre les bons mots dans la bouche de ses actrices. Loin d’être du surlignage ou de l’intellectualisation moralisatrice de la situation, on a là l’impression que les personnages parlent librement par eux-mêmes, qu’ils sont autonomes et prennent en main l’histoire qu’on donne à voir au spectateur. Un pari risqué mais emballé à grandes enjambées par une Anaïs Demoustier solaire et bondissante qui dynamite de sa joie de vivre toutes ces situations disparses. Un film inégal mais qui nous ravit pour ce qu’il en reste : une rencontre intime avec la merveilleuse Anaïs (l’actrice et le personnage).

Jean-Philippe Jacquemin

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