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Tri sélectif des déchets industriels
Ciné Digital, l’équipementier de salles cinématographiques, passe au vert en organisant le tri et la collecte de ses déchets, depuis les emballages sur les chantiers jusqu’aux carcasses de projecteurs.
Il est des révolutions qui ne se font pas en un soir mais petits gestes après petits gestes. Ceux du tri nécessitent certes de la patience tandis que rechercher des filières de collecte relève de la détermination. Depuis trois ans, qui correspondent à la reprise en main par Étienne Roux du réseau constitué autour de Ciné Services (Nantes et Bordeaux), Tacc (Paris), CTS (Marseille) et Cinématériel (Lyon) et qui correspondent à l’arrivée de Grégoire Amiot au poste de directeur des opérations, l’entreprise Ciné Digital a impulsé auprès de tous ses techniciens et collaborateurs le réflexe des petits gestes qui préservent la planète.
Il ne s’agit pas uniquement d’avoir une poubelle jaune et de trier le carton car le renouvellement du parc de projecteurs a considérablement augmenté la quantité de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Des projecteurs neufs sont installés régulièrement et de l’ancien est récupéré dans le cadre de fermeture de salles pour travaux ou pour déménagement de site, voire dans le cas de fermetures définitives. Mais il y a aussi de la reprise suite à une panne ou à un remplacement de matériel obsolète. Enfin, il était urgent d’organiser de façon responsable la fin de vie de ces équipements, devenus de plus en plus nombreux. « On pense souvent aux projecteurs, nous raconte Grégoire Amiot, mais il y a aussi beaucoup de serveurs et un peu de processeurs son car depuis dix ans il y a eu une importante bascule technologique qui s’est faite entre ce qui était installé au début du numérique et les générations actuelles de serveurs intégrés (IMB ou IMS). On a aussi toutes sortes de choses venant de clients bien informés. Ils savent ce que l’on fait pour le retraitement des déchets et nous envoient leurs vieux matériels qu’ils stockaient depuis des années sur l’étagère ».
Grégoire Amiot, Directeur des opérations de Ciné Digital et Clément Follet, responsable de l’agence de Nantes
Dans tout ce que Ciné Digital retraite, il n’y a pas que de la vieille carcasse, mais parfois du matériel encore en état de fonctionnement ou bon pour récupérer de la pièce détachée. « Lorsqu’il n’est pas conservé sur site dans le cadre, par exemple, de multiplexes qui basculent petit à petit de générations d’équipement en générations d’équipement, poursuit Grégoire Amiot, le matériel encore fonctionnel est repris et on fait une remise sur la facture du nouvel achat. Dans les faits, beaucoup de ces équipements n’ont plus de valeur. La gamme des projecteurs de série 1 ne peut être “rétrofitée”, contrairement à la série 2 mais, là, il y en a beaucoup sur le marché. » Enfin, il y a tout ce qui traditionnellement partait à la benne et qui aujourd’hui est collecté afin d’être trié et recyclé.
C’est à ces détails que l’on voit le monde changer…
Retrouvez l’intégralité de l’article de Mathieu Guetta dans la Lettre n°188.
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