Qui n’a rêvé de rencontrer ce fou des deux, quatre ou huit roues ? Ce Rémy Julienne qui nous aura fait à tous attraper les bras du fauteuil au cinéma, tétanisé par ce qui se passait sur l’écran ?
Pour ma part, j’ai eu la chance de faire sa connaissance au tout début de ma carrière de chef opérateur, à l’âge de 25 ans.
Malheureusement, je n’ai participé qu’à une cinquantaine de ses 1400 contributions cinématographiques. Chaque fois j’ai apprécié ce grand monsieur d’une gentillesse et d’une sollicitude étonnante.
Que de blessures n’a-t-il subi, qui n’étaient pas de petits bobos ! Que de volonté et de courage pour reprendre le travail avant même d’être parfaitement remis !
Et sur le plan artistique, que d’imagination dans la mise en scène ! De la dentelle, dans la chorégraphie ! Rémy, pionnier d’un réel qu’aujourd’hui on aurait tendance à faire en postproduction à partir d’un dessin.
Ces plans des voitures qui se croisent dans les airs, incroyable que ce soit “pour de vrai ” ! Et pourtant…
Cet amour du vrai, Rémy le pratiquait jusqu’en amitié. J’ai eu la chance d’être du nombre.
Avec tout mon amour,
Pierre-William Glenn, Président d’honneur de la CST.