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Critique Metsurin Tarina, Mikko Myllyahti – Semaine de la Critique
Mikko Myllylahti (Finlande) nous emmène par ce premier film (et peut-être le dernier, selon ses propres mots ce matin à la projection) dans son monde poétique et mélancolique. Si certaines séquences font rire, le film est surtout dramatique, présentant une réflexion sur la recherche du sens de la vie. « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? » ; ces questions sont posées par deux fois dans le récit, et elles resteront sans réponses précises dans un film qui nous promène entre les genres (comédie/drame/thriller/fantastique) et qui nous perd parfois dans une poésie totalement assumée, mais troublante.
Le film se déroule en Finlande, dans une petite ville enneigée autour de forets enneigées… L’image aurait pu être bien terne, mais la photographie est finalement très colorée, ce qui tranche avec l’histoire
finalement très sombre. Le film n’est pas spécialement porteur d’espoir, mais les personnages haut en couleur (au sens propre et figuré) et quelques séquences absurdes font de Metsurin Tarina un film en tout point contrasté.
La musique (très belle) est très présente, et les cadres sont globalement larges, en courte focale, soit fixes soit en léger mouvement. On remarque de nombreux travellings latéraux. Avec Mikko Myllylahti, on prend le temps de présenter les décors et les personnages ; pas de caméra à l’épaule ni de steady-cam, même pour les scènes de « thriller ». On pense parfois à Morse de Tomas Alfredson qui a peut-être pu influencer Mikko dans la mise en scène. C’est aussi peut-être une marque typiquement nordique.
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