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Du nouveau à la CST : un département tout neuf voit le jour !

3 Juin 2021

Voilà des décennies que les membres de la CST travaillent ensemble à la diffusion de meilleures pratiques professionnelles pour assurer la qualité des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, et concourir à une excellence technique en France. Nous sommes un peu sortis du “cadre” traditionnel du cinéma avec notre “Label Immersion”, qui vient compléter le “Label Excellence” concernant les salles de cinéma.

Aujourd’hui nous allons plus loin avec la création d’un département Immersion & Temps Réel.

“L’idée de partager des connaissances au sein d’un groupe de professionnels reconnus est trés stimulante. Mener à bien des tests, qui serviront au plus grand nombre, entamer une réflexion sur les besoins et les usages du film immersif, me paraissent essentiels. Je souhaite qu’au terme de nos travaux, nous puissions publier des recommandations et proposer à la filière des bases sur lesquelles les professionnels pourront s’appuyer”

Alexandre REGEFFE

Rshift

“Dans la VR, la technique est omniprésente mais les standards sont inexistants, on perd donc beaucoup de temps sur ces aspects. C’est dommage car de solides standards permettent à la technique de servir une industrie et non de l’alourdir. La création de ce nouveau département au sein de la CST est une trés bonne nouvelle, elle fédère les acteurs et va nous à commencer ce travail de mise en place des standards pour la VR . Et je suis trés heureux d’en faire partie.

Marc LOPATO

Diversion cinéma

“Pour que les promesses technologiques soient tenues dans la réalité, nous devons entre autres, construire des fondations techniques solides qui donneront aux acteurs un cadre d’activité stable; nous devons mener un travail de normalisation que les membres de FIl attendent , comme beaucoup d’autres. C’est pourquoi nous sommes ravis de participer à l’activité de ce nouveau dapartement et s’appuyer sur la légitimité incontestable de la CST pour avancer vers ces objectifs”  

Nicolas DUPAIN

France immersive Learning (FIL)

Car depuis plusieurs années des artistes ont décloisonné le cinéma et le jeu vidéo, et repoussé les murs de nos salles de cinéma. Ces murs disparaissent à la vue du spectateur lorsque les expériences sont totalement immersives, à l’aide d’un visiocasque de réalité virtuelle par exemple. Lorsqu’elles sont interactives, à travers un lecteur web, ou même multijoueur lorsque chacun devient l’un des protagonistes de l’histoire. Cependant nous voyons que les secteurs respectifs du cinéma et du jeu vidéo commencent à peine à se côtoyer et à échanger réellement ensemble.

C’est que la question ne se pose plus vraiment. Les moteurs de rendu en temps réel, issus du jeu vidéo, ont atteint un niveau de qualité qui leur a permis de s’introduire dans nos productions, à commencer par la télévision. Les studios de tournage peuvent aujourd’hui se doter de plusieurs types de nouvelles technologies, qui peuvent nous amener à repenser nos flux de travail. Plus récemment, sous l’effet médiatique de The Mandalorian, et paradoxalement aidés par la crise sanitaire, les écrans émissifs à LED ont investi certains de nos plateaux, créant un enthousiasme sans précédent en France pour la production virtuelle. Nombre de questions se posent pour les prestataires et professionnels qui doivent déjà se former ou se coordonner sur de telles productions.

Certains studios d’animation ont choisi assez tôt de commencer à prendre en main ces moteurs temps réel, que cela soit pour se passer des temps et des coûts dédiés au rendu des images, pour accélérer leur processus de fabrication, de validation, ou pour modéliser en réalité virtuelle.

Justement, de son côté la réalité virtuelle continue sa progression, qui est plus lente qu’espérée au début de sa popularité, mais qui est aussi plus tenace que prédite parfois par les plus pessimistes. Les visiocasques ne cessent de s’améliorer, les contenus se multiplient toujours, et les ventes augmentent. Mais la concurrence technologique est telle que le cycle de renouvellement du matériel est très court, et l’absence d’instance sectorielle empêche toute standardisation. Ainsi les diverses entreprises évoluant dans ce domaine se trouvent-elles régulièrement face à de nombreux freins : problématiques de compatibilité technique, de rendement, de qualité des contenus, de niveau de compétence… alors que la France figure parmi les meilleurs talents.

Voilà donc de quoi nous occuper dans ce département, pour le bien de tous ! Plusieurs travaux sont déjà fraîchement lancés, menés par une douzaine de spécialistes d’horizons complémentaires : prestataires techniques, studios de création XR, exploitants de parcs VR, chefs opérateurs et ingénieurs du son immersif… Nous vous en disons plus très bientôt !

Frédéric Fermon
Chargé de mission – Immersion & Temps Réel

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