ACTUALITÉS
Disparition de François-Xavier Le Reste
Diplômé de 3IS, François-Xavier Le Reste a démarré sa carrière comme électricien puis comme chef électro avant de devenir chef-opérateur en 2009. Il a travaillé sur trois séries TV et un long-métrage ainsi que pour de nombreuses publicités. Il était l’un des membres fondateurs de l’Union des Chefs Opérateurs.
François-Xavier avait rejoint la CST depuis plusieurs années et s’était impliqué dans le Département Image en tant que représentant adjoint.
Il s’est éteint dans la nuit du 10 au 11 août des suites d’une maladie fourdoyante.
Toute l’équipe de la CST présente ses condoléances à sa famille et ses proches.
À François Xavier.
Bon Fix, je sais que tu aimais bien faire des blagues, tu ne manquais pas d’humour, mais celle- là, elle ne me fait pas rire du tout. Quelle idée de dire au-revoir à la vie si jeune ! Tu fourmillais de projets, tu t’accrochais à ton métier, à l’image, avec passion. Tu étais l’une des chevilles ouvrières de l’Union des Chefs Op. Bon d’accord, lors des CA, tu aimais bien monopoliser la parole, j’avais quelquefois envie de te dire d’abréger, de condenser ton propos… Je vais mettre cela sur le compte de ta passion et de ton envie de fédérer. Tu adorais la technique, les optiques, les caméras, les projecteurs … toujours à l’affut, toujours friand des nouveautés. Mais tu n’oubliais pas non plus les héritages du passé. Tu as commencé et contribué à un recensement de toutes les optiques disponibles passées et présentes. C’était un travail colossal. Tu avais à cœur de transmettre ton métier, tu t’occupais des jeunes recrues et des aspirants chefs op de l’Union avec plaisir et constance.
Tu étais notre adjoint à Thierry et moi au Département Image de la CST. Tu répondais toujours présent lorsque nous te sollicitions.
Je me souviens que bien avant « Me Too », je t’avais parlé de la place des femmes dans ce métier, de ce que nous vivions. Au début, tu ne voulais pas me croire. Deux mois plus tard, tu avais observé à la lumière de ce que je t’avais raconté et tu m’as dit : « tu as raison, c’est pas simple ».
Je te connais depuis longtemps, tu as même été mon élève à l’école 3IS. Je t’ai toujours suivi. Aujourd’hui, je suis un peu comme une mère qui perd un enfant. Non, c’est trop tôt, ce n’est pas dans cet ordre là que les choses doivent se passer. Une maladie aussi grave que fulgurante aura eu raison de ta vitalité et de ta vie. Tu peux seulement t’enorgueillir d’avoir succombé au même mal que François Truffaut. J’espère que tu continueras de rêver à des lumières et à des images là où tu es.
Françoise Noyon.
Articles récents