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Comment mesurer la qualité d’une source lumineuse

Avr 14, 2025

Dans le cadre de la Journée Très Leds du 12 octobre 2023 organisée par la CST et Transpa (sous l’impulsion de François Roger), nous avons été confrontés au défi de mesurer la qualité de sources leds ou plus exactement de qualifier les performances de restitution colorimétrique de ces projecteurs. Le but était donc de caractériser la différence de perception dans le rendu des couleurs avec des sources leds et lui donner une valeur. Pour ce faire, il convient déjà, dans un premier temps, de définir rapidement ce qu’est une couleur et à quoi correspond son rendu pour une source lumineuse.

La couleur, une histoire de perception et d’interprétation

De façon simplifiée la couleur perçue par un individu résulte de l’interaction complexe entre la distribution spectrale de la lumière incidente, les propriétés physiques de réflectance des objets éclairés et les caractéristiques de son observateur (sa réponse chromatique visuelle, entre autres). Le cerveau interprète alors les informations qui lui sont envoyées pour retranscrire en couleurs.

Quantification et caractérisation de la couleur

Si la perception de la couleur est une pure interprétation de notre cerveau, cela ne veut pas dire pour autant que nous ne pouvons ni la mesurer, ni la caractériser. Pour mesurer la couleur, nous aurons besoin d’instruments spécifiques, tels qu’un spectroradiomètre qui pourra capturer la distribution spectrale (Spectral Power Distribution ou SPD) de la lumière, que celle-ci soit incidente ou réfléchie. Pour nos projecteurs leds, j’ai donc procédé avec Gilles Arnaud, chef opérateur, et Jean-Michel Martin, technicien permanent de la CST, à deux sessions de prise de mesure. Ces mesures ont été effectuées à des températures de couleur et des puissances différentes pour mettre en évidence d’éventuelles différences colorimétriques en fonction du réglage du projecteur. Pour la caractériser il ne reste plus alors qu’à traiter ces données spectrales mathématiquement pour leur donner des coordonnées dans un espace colorimétrique standardisé (CIE XYZ, CIE U,V,W, CIE L*a*b*, CIECAM02…).

Ces nombreux systèmes sont basés sur une caractérisation de la vision humaine moyenne, dont la brique élémentaire, le XYZ, a été créée en 1931 par la Commission internationale de l’éclairage. Ce système colorimétrique décrit un espace en trois dimensions, mais si l’on veut s’abstraire de toute notion de luminance pour conserver uniquement la chromie, notre couleur pourra alors être représentée graphiquement en deux dimensions dans un diagramme de chromaticité de type CIE 1931 xy.

Les indices de rendu de couleur

Notre couleur rendue par l’illuminant à tester (notre projecteur led en l’occurrence) peut alors correspondre à des coordonnées précises dans un espace colorimétrique défini. À ce stade nous n’avons pas encore de valeur précise de la qualité chromatique d’éclairage de notre projecteur. Et surtout nous n’avons pas de référentiel pour comparer la couleur rendue. Quelles seraient les coordonnées d’une couleur, issue de l’éclairage d’une source idéale, comme comparaison ? Et quelle serait cette source ? C’est ici qu’interviennent les indices de rendu de couleur…

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