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Quand Warner Bros fait débat

15 Déc 2021

La semaine dernière, Warner Bros Pictures a provoqué un véritable séisme en annonçant que tous les films de son catalogue 2021 (Wonder Woman 84, Dune, The Suicide Squad 2) seraient d’abord diffusés en exclusivité sur leur plateforme de streaming HBO Max pendant un mois avant d’arriver en salles. Une nouvelle qui n’a pas manqué de faire réagir les éditorialistes. Nous proposons de faire dialoguer les deux positions, différentes, de Serge Siritsky et de Patrick Von Sychowski.

WARNER PRIORITE A LA S-VOD ?

Par Serge Siritsky, retrouvez l’article original sur siritz.com

La pandémie une occasion de changer de modèle économique

Jeudi soir une véritable bombe a explosé dans l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel : la major Warner a annoncé qu’aux Etats-Unis, en 2021, ses 17 films sortiraient en même temps en salle et sur sa plate-forme de S-VoD HBO Max. Cela devait déjà être le cas pour son blockbuster « Wonderwoman 1984 » qui va sortir Noël à la fois en salle et sur HBO Max. Mais, pour ce film, les exploitants américains qui, jusqu’ici bénéficient d’une fenêtre de 3 mois, comprenaient que la situation était exceptionnelle, puisque la moitié d’entre elles sont fermées pour cause de pandémie. Mais toute l’année 2021 !

Est-ce parce que les dirigeants de Warner, qui ont beaucoup consulté les épidémiologistes, sont très pessimistes sur l’évolution de celle-ci en 2021 ? C’est ce qu’affirme son président Toby Emmerich. En effet, son intensité ne cesse de croître. Les Etats-Unis ont dépassé le chiffre record de 3 000 décès par jour et, selon les projections, le nombre de mort devrait avoir atteint 430 000 en mars prochain. En outre, les deux premiers vaccins empêcheraient les formes graves de la maladie, mais on ne sait toujours pas s’ils empêchent la transmission du virus ! Une incertitude de taille, confirmée par notre ministre de la santé jeudi soir.

Il faut se rappeler que Warner avait été la seule major à jouer la carte d’une sortie mondiale d’un blockbuster, « Tenet », fin août. Ce fut un échec et le film serait très déficitaire.

Warner plus extrême qu’Universal

En tout cas, la position de Warner est plus extrême que celle d’Universal qui avait pourtant fait exploser les exploitants américains. Dans un accord avec AMC, puis Cinemark aux USA, puis Cineplex au Canada, Universal leur accordait une fenêtre de 17 jours et un partage des recettes générées par ses films sur ses sorties en Vidéo Premium, c’est à dire la VoD à 19 $ la location. https://siritz.com/cinescoop/chronologie-des-medias-comcast-recadre-universal/ .

En revanche, dans la formule de Warner, le film ne sera présent sur HBO Max qu’un seul mois. Ensuite il reprendra la chronologie traditionnelle des médias. Cette différence confirme que les majors en sont encore à chercher leur stratégie.

Pour l’instant en tout cas, hors des Etats-Unis, notamment dans un pays comme la France où toutes les salles vont être ouvertes, « Wonder Woman 84 » sortira en salle dès le 16 décembre, en respectant les fenêtres de diffusion. Il est vrai que HBO Max n’y est pas diffusé. Et, pour les exploitants français, il y a au moins la certitude d’avoir, en 2021, les 17 films de Warner, dont plusieurs devraient générer des millions d’entrées. Mais Warner ne cache pas envisager de diffuser HBO Max dans le monde entier, donc en France, sinon dès 2021, probablement en 2022. Néanmoins, en France, comme dans beaucoup de pays européens, la fenêtre d’exclusivité de la salle est garantie par la réglementation. En outre, il s’agit de savoir quelle va être la stratégie à long terme de la major.

Deux camps au sein des Majors

En fait, au sein de Warner, comme sans doute au sein de toutes les majors, il y a un débat fondamental entre deux camps : ceux qui souhaitent revenir au modèle économique qui leur avait si bien réussi jusqu’ã la pandémie, avec une fenêtre d’exclusivité pour les salles; et ceux qui prônent un changement complet de stratégie qui ferait de leur plate-forme de S-VoD la locomotive de leur activité.

Dans l’écosystème actuel, le film blockbuster est la locomotive de l’activité. Il coûte environ 200 millions $ auquel il faut ajouter environ la moitié en frais d’édition pour une sortie mondiale. Avec un milliard $ de recettes salles partagées à 50/50 avec les exploitants il est donc déjà bénéficiaire de 200 millions $. Et il va en outre générer des recettes de VoD, DVD, S-Vod et TV. Plus le patrimoine que constitue le catalogue. Et, parfois, des recettes de produits dérivées. Même s’il y a des échecs, c’est une activité très rentable.

Bien entendu il n’y a pas que des blockbusters. Il y a des films a budget très inférieur, mais dont le modèle économique est similaire.

Comparaison des modèles économiques

Une plate-forme avec un abonnement ã 10 $ par mois, donc 120 $ par an, et ayant 100 millions d’abonnés dans le monde, aurait un chiffre d’affaires annuel de 12 milliards $. L’exclusivité sur un blockbuster chaque mois lui coûterait entre 2,5 et 3 milliards par an. Une série de 8 épisodes à 4 millions $ l’épisode lui coûterait 32 millions $. Une nouvelle série par semaine lui coûterait 1,664 milliard $ par an. On voit tout de suite que le coût des blockbusters est disproportionné. D’où la nécessité de le partager avec d’autres médias, à commencer par la salle. Mais l’exclusivité est essentielle pour une plateforme.

Il y a évidemment le coût de la prospection et de la gestion des abonnés et les frais généraux. Mais l’écart entre les coûts et les recettes potentielles est considérable. C’est une activité beaucoup plus rentable que la production et distribution de films pour le cinéma.

Pas la place pour tout le monde

Néanmoins le bon sens commande de prévoir qu’il n’y aura pas de place pour toutes les plateformes internationales en lice. Et ce, parce qu’il y a un goulot d’étranglement : le talent pour inventer toutes ces créations. D’où la priorité que certains veulent donner à faire la course en tête pour rester parmi les 3 à 5 survivants. Car, outre Netflix, Disney + et HBO Max il y a déjà Amazon Prime, Universal Premium et Apple va probablement développer fortement Apple TV tandis que Paramount va bientôt lancer sa plateforme.

C’est ainsi que Disney a choisi de permettre à ses abonnés de Disney + de louer en exclusivité « Mulan » pour 30 €, même dans les pays où, comme en France, toutes les salles sont ouvertes. Mais cela a dû être un échec puisque son blockbuster animé de Pixar, « Soul », sera proposé directement aux abonnés de Disney+.

En revanche les vainqueurs pourront alors augmenter leur tarif d’abonnement. Netflix est à moins se 10 € pour faire la course en tête, mais au prix d’un déficit et d’un fort endettement. Disney+ est à moins de 7€ pour rattraper son retard. HBO Max, lancé en mai, est à 15 $ mais n’a encore que 8,6 millions d’abonnés aux Etats-Unis. D’où, sa stratégie de sortie de ses films simultanément aux salles pour se booster.

Enfin, notons que Warner n’a averti les producteurs des films qu’au dernier moment, sans les avoir consultés. Or les contrats des producteurs, des réalisateurs et des stars comportent, en général, un intéressement aux recettes au-delà d’un certain chiffre d’affaires. Mais, il n’y a aucune recette supplémentaire sur la S-VoD, ni d’ailleurs aucune transparence sur ses audiences. Le climat est, parait-il, très tendue à Hollywood entre Warner d’une part, les producteurs et les talents de l’autre.

Wall Street dévalue les salles

Notons qu’il y a encore des différences fondamentales de stratégie des majors : Universal choisit de jouer carte de la VoD Premium, pour 19 $ et non celle de Peacock, sa plateforme S-VoD financée par la publicité. Disney propose à ses seuls abonnés de Disney + d’accéder à la VoD Premium pour 30 $. Et Warner saute la VoD Premium pour diffuser directement le film sur sa plateforme de S-VoD.

Par ailleurs le court de bourse d’AMC a chuté de 16%, celui de Cinemark de 22%. Et ce parce qu’il est peu probable qu’en perdant leur fenêtre d’exclusivité les salles vont conserver leurs entrées. Ni que le modèle du blockbuster conçu pour les salles soit alors encore valable. Après tout, le film « Mank », dont le budget ne se situe qu’entre 20 et 30 millions $, apporte à Netflix autant de promotion publicitaire qu’un blockbuster. Et si le modèle du blockbuster n’est plus valable, cela aura une incidence négative sur la fréquentation des salles françaises et européennes.

NON, WARNER BROS N’A PAS TUE LE CINEMA !

Par Patrick von Sychowski, article traduit par la CST. Retrouvez l’article original sur celluloidjunkie.com 

On est déjà passé par là. Il y a 93 ans précisément.

L’annonce faite par Warner Bros. Pictures Group, qu’il va rendre ses principales sorties de 2021 disponibles aussi bien en salle que sur sa plateforme de streaming, HBO Max, pendant un mois et simultanément, est perçue – avec raison – comme un instant charnière pour la projection en salles. Dans les jours qui viennent, nous allons voir beaucoup de nécrologies concernant « la mort du cinéma ». Il n’en est rien.

Ce n’est pas passé inaperçu que Hollywood – tout comme le reste de cette planète – vit une période sans précédent. On pourrait arguer qu’on aurait dû voir venir. Tiens ! Warner Bros. Pictures a sorti un petit film en 2011 intitulé « Contagion » qui anticipait une bonne partie de ce qui se passe depuis 10 mois, à tel point qu’on pourrait même avoir envie de graver sur nos fenêtres sur le monde, « Réalisé par Steven Soderbergh / distribué par Warner Bros. »

Sauf qu’il n’y a pas de fenêtre puisque Warner Bros. vient de briser la fenêtre des sorties en salles… ou pour paraphraser « Matrix » (une autre sortie Warner Bros), « N’essayez pas de fléchir la fenêtre. C’est impossible. A la place, appréhendez la vérité… IL N’Y A PAS DE FENETRE. Vous verrez alors que ce n’est pas la fenêtre qui fléchit, mais vous-même. » Dans ce cas précis, ce sont les salles qui doivent se conformer à la nouvelle réalité. Il y a eu des discussions au sujet d’une fenêtre de sortie en salles pendant trois mois (la préférence des exploitants), pendant 17 jours (l’accord entre AMC et Universal), pendant 30 jours (l’accord entre Universal Pictures et Cinemark et Cineplex pour des blockbusters qui s’ouvrent sur plus de 50 millions de dollars U.S.) ou pendant deux à quatre semaines (la fenêtre habituelle de sortie en salles avant la distribution sur Netflix). Finalement, il n’a pas été possible de courber la fenêtre à la satisfaction de tout le monde, donc elle a éclaté. Il reste aux exploitants de salles et aux experts de l’industrie de faire le tri dans tout ça, en essayant de ne pas se couper ou de s’embrocher.

La première de “Le Chanteur de Jazz” a eu lieu au cinéma fleuron de Warner Bros. à New York le 6 octobre 1927. On se trouvait pratiquement dans la même situation il y a presque un siècle et on peut beaucoup apprendre de l’histoire, pas uniquement parce que c’était déjà Warner Bros. à l’époque, tout comme maintenant, qui était responsable de la refonte de l’industrie cinématographique.  Ou plutôt ils l’étaient, parce qu’en 1927, bien avant que AT&T ne deviennent propriétaires de WarnerMedia, c’étaient vraiment les frères Warner – ils étaient quatre pour être précis : Harry, Albert, Sam et Jack. Les quatre frères Warner, menés par Sam qui était reconnu comme étant le génie technique de la famille, misaient tout ce qu’ils possédaient sur un film parlant, « Le Chanteur de Jazz ». Ce malgré le fait que l’année précédente, leur film « Don Juan » avec sa musique synchronisée et ses effets sonores, n’avait rien révolutionné du tout et surtout pas les bénéfices du box office !

Mais en partenariat avec Western Electric (une filiale entièrement détenue par AT&T pratiquement depuis ses débuts – quelle coïncidence !), Warner Bros. a lancé le système Vitaphone qui amenait en streaming les voix des acteurs aux spectateurs, qui avaient appris à apprécier de les entendre directement grâce aux systèmes de diffusion chez eux (par la radio ou les phonographes) et qui étaient prêts à accepter le changement. Il est bien connu que les films parlants ont sonné le glas de la carrière de bien des acteurs de films muets, dont les voix haut-perchées ou accentuées ne correspondaient pas à leurs beaux physiques  – comme il a été efficacement démontré dans l’opérette classique de MGM « Chantant sous la Pluie », disponible chez Warner Home Video.

On oublie souvent que Le Chanteur de Jazz a également bouleversé l’industrie cinématographique (projections en salles) et a tué un grand nombre de salles de cinéma. A l’époque des films muets, les salles de cinéma étaient souvent de petites affaires derrière une devanture de boutique, recevant 99 spectateurs (afin de contourner le règlement sur la sécurité incendie) avec une personne pour tourner la manivelle du projecteur, un piano et un joueur de piano. Ces petites affaires familiales n’avaient pas les moyens de se payer un système sonore Vitaphone, pas plus qu’une petite affaire pourrait se payer un système de projection numérique 80 ans plus tard… Comme l’a dit Michael Freedland (auteur de la biographie définitive des frères Warner) dans The Guardian pour marquer le 90e anniversaire de la sortie de Le Chanteur de Jazz , “Des cinémas partout dans le monde ont fermé leurs portes parce que leurs propriétaires n’avaient pas les moyens de se payer ce nouvel équipement. Partout, les joueurs de piano ont été renvoyés. (Aucune salle de cinéma n’était sans un musicien devant l’écran, jouant rapidement pour une course sur les plaines dans l’Ouest et langoureusement pour les inévitables scènes d’amour.) Plus personne ne voulait des personnes qui écrivaient les « titres ». Les fermetures de salles signifiaient qu’il n’y avait plus de travail pour les hommes qui tournaient les manivelles ou qui contrôlaient les bobines pour les projecteurs à l’ancienne – sans parler des femmes de ménage.

A la place, on avait des palaces qui pouvaient accueillir des centaines ou même des milliers de spectateurs. Le « Hollywood Pacific Theater » à Los Angeles devait être construit exprès pour l’ouverture de « Le Chanteur de Jazz » mais la construction a pris du retard et l’ouverture a du se faire à New York à la place. Sam Warner est mort la veille de la sortie du film et on dit que son fantôme hante le Pacific. Même si ce cinéma n’a pas révolutionné le son, il hébergeait le Labo de Cinéma Numérique d’ETC qui était à l’origine de la conversion des copies argentiques 35 mm vers la projection numérique. Sam Warner aurait approuvé !

Situé au cœur de Hollywood, le Warner Hollywood Theatre a ouvert ses portes le 26 avril 1928 et a projeté les premiers films parlants Vitaphone du studio. Aujourd’hui, on peut comparer « Le Chanteur de Jazz » à « Wonder Woman 1984 », ce sont deux films qui – chacun de sa manière – auront bouleversé irrévocablement l’industrie cinématographique. Mais il est important de se souvenir que les deux amenaient des changements qui se préparaient depuis des années. Hollywood subissait déjà une révolution avec le rachat de 20th Century Fox par Disney et l’arrivée de Netflix parmi l’élite MPA des studios hollywoodiens. Depuis des années, les experts jouent au jeu de prédire quand ce sera un film sorti en streaming qui remportera l’Oscar du meilleur film (réponse : l’an dernier quand « Green Book », co-financé par une plateforme de streaming chinoise, la gagné). Et Universal et Disney s’occupaient déjà à démolir les fenêtres de sortie avec « Trolls World Tour » et « Mulan » alors que Warner Bros. promouvait encore la sortie en salles avec « Tenet », au même moment que tous les autres studios retenaient leurs films pour une sortie en 2021.

On ne sait que peu de choses au sujet de la stratégie de Warner Bros, bien trop peu pour en parler ici : qu’est-ce qui arrivera aux bilans de billetterie, surtout lorsqu’ils sont liés aux conventions avec les équipes créatives des films ? Qu’est-ce qui arrivera aux films du studio dans les territoires où HBO Max n’a pas été lancé ?  Est-ce que quelqu’un a pensé au risque de piraterie quand des copies HD parfaites seront disponibles en même temps en salle que sur les plateformes ? Est-ce que les sorties internationales se feront toujours avant les sorties nationales ? On va creuser davantage ces questions – et d’autres encore – dans un article futur. Entretemps, alors que certains pensent que Warner Bros. vise « l’option nucléaire » dans le domaine du streaming, ce n’est pas encore la Machine du Jugement Dernier pour les cinémas telle que popularisée par le Docteur Folamour (encore un film de Warner Home Video).

Il faut quand même avouer que nous vivons une ère inédite et pour l’instant, Warner Bros. lance une expérience d’une année pour 2021. « C’est la meilleure chose pour les films de WarnerMedia pour traverser les 12 mois à venir, » souligne Jason Kilar, directeur général de Warner Media dans son communiqué de presse officiel. Disney a également fait une expérience PVoD avec « Mulan », en essayant de facturer 30 dollars en plus de la souscription Disney+ avant de revenir au même modèle de sortie en SVoD que pour « Soul » de Pixar, comme il l’avait fait plus tôt pour « Hamilton », tout ça en l’espace de six mois ! Si quelqu’un prétend savoir ce qu’apportera 2022, il se ment à lui et à ceux qui l’écoutent parce que la seule certitude qu’on a actuellement est que 2021 ne ressemblera en rien à 2019.

C’est devenu la devise répétée ad nauseam dans le monde des affaires, que la pandémie COVID n’a pas tant changé la société qu’accéléré les tendances actuelles, que ce soit le développement d’un vaccin mRNA, la vente au détail en ligne ou les réunions par Zoom ou les webinaires à la place des conférences et des foires. Il en va de même pour le streaming de films. Est-ce que ça tuera les salles de cinéma ? Il semblerait que l’essor d’Uber Eats n’ait en rien diminué l’appétit des gens pour aller au restaurant une fois le confinement levé… pas plus que la disponibilité de plats surgelés micro-ondables par le passé. Ce que les sorties simultanées en salles et sur des plateformes vont tuer – on l’espère – c’est les mauvaises expériences en salles. Même avant COVID, les spectateurs étaient prêts à payer le prix pour regarder un film comme « Roma » ou « The Irishman » sur grand écran dans l’ambiance confortable d’une salle Everyman ou Curzon au Royaume Uni. Cette année, Netflix est devenu le plus grand distributeur de films sortis en salles parmi tous les majors hollywoodiens. Il y aura toujours des gens pour aller voir Batman et Dune sur un écran IMAX plutôt que de le regarder sur leurs téléphones. Le cinéma va évoluer parce que c’est comme ça qu’il a pu survivre depuis 125 ans. Il est intéressant de se rappeler la phrase apocryphe du Guépard (aussi bien le livre que l’adaptation cinéma de Visconti) : « Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout. »  Et ça changera pour le cinema… et il se trouve que c’est Warner Bros qui le fait changer, une fois de plus.

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